jeudi 18 avril 2013

Transylvanie Heteroclyte.

De retour pour un cinquieme article !
  Cette fois-ci sur les villes de Transylvanie.

 Il y a un mois j'ai effectue avec l'Erasmus Social Network un voyage de trois jours a travers plusieurs villes de Transylvanie (trop court, parfois trop superficiel, avec une vue generale tout de meme). Au bout de ce voyage eprouvant, j'ai ete tres heureux de retrouver ma ville de Cluj-Napoca (oui, apres seulement deux semaines, je me sentais deja chez moi) car :
 Les autres villes de Transylvanie ne sont pas aussi bien que la capitale de la region, je dois dire, il en ressort a la fois une admiration et un rejet.
  Brasov, que dire de Brasov? Je l'ai trop peu visiter pour etablir un constat definitif... c'est une grande ville parfois plus moderne que Cluj-Napoca, entouree de la meme facon par des collines plus immenses (dont la fameuse ou au sommet trone le sigle "Brasov" a la maniere de Hollywood, imaginez un peu la ville superstar, hehe). Nous sommes alles dans un bar helas, bondes de filles surmaquillees, habillees de facon tres indecente, ou des serveuses peu aimables n'hesitent pas a pousser les gens dansant maladroitement sur la piste pour servir rapidement quelque verre ; voici une facon peu habile de decouvrir la ville. Il en reste un sentiment d'insatisfaction...
Une des collines de Brasov


 Sibiu : une des plus jolies villes de Roumanie. Le centre est entierement dedie au pietons, ce qui est tres utile. Comparee a Cluj-Napoca, elle est plus petite mais on y trouve quand meme des etudiants. La ville semble un peu "morte", c'est a dire trop tranquille. Pour la jeunesse il y a quand meme quelques bars pour oublier le silence... mais ceux qui aspirent a une vie meditative n'apprecieront-ils pas d'autant plus ce petit bijoux? C'est la ville la plus allemande de Transylvanie. Apres la population hongroise, c'est l'allemande qui se place en seconde position dans la region (taisons-nous pour l'instant sur le probleme  des tziganes...).
  Une grande place (Piata Mare, qui change des Piata Unirii de toutes les villes), entierement pietonne, harmonise la ville en son centre ; la place contigue permet d'offrir une vue sur les collines a l'horizon. De quoi rejouir tous les amoureux de la promenade sans pot d'echappement.
Piata Mare, Sibiu

  En ce qui concerne les plus petites villes, Sighisoara est encore conserve dans son vieux centre, ce qui donne un aspect medieval et pourquoi pas ville tres oriental, a l'ecart de toute influence de l'Ouest. On peut y visiter le chateau de Vlad Dracula, qui n'a rien a avoir avec Dracula lui-meme.
Vue du centre de Sighisoara

 Ouverture au 'vrai Dracula', de ce fait, dans la ville de Sinaia, la seule ville vraiment touristique de Transylvanie (et helas, qui me rappelle trop ces pays ou les touristes pullullent dans des boutiques inauthentiques), ou trone le fameux chateau idealise par le film de Hollywood. Dracula n'a jamais existe et ne reside que sous un residu de fantasme dans le cerveau des europeens! Dans les annes 70, les premiers touristes sont arrives au chateau et ont demande si c'etait celui de Dracula... les paysans, abassourdis, ne comprirent guere l'idiosyncrasie, mais a la vue de l'argent rapporte, ils reclamerent, finalement, le chateau du fameux Dracula! En fait, le chateau appartenait a plusieurs empereurs hongrois, a la reine Victoria, aboutissant  a la megalomanie de Ceaucescu qui etablit quartier avec sa famille dans cette demeure manquant d'etre violee par la demesure...

 Parmi les villes inutiles... Alba Iulia? Grand ville tres moderne mais ou reside l'ennui des passants qui ne savent que faire ; j'espere, toutefois, me tromper. Ensuite, non loin de Cluj, survient Hunedoara, une des villes les plus horribles au monde qui m'a ete donne de voir apres la ville de Xi-An. L'arrivee par le bus debute par des collines renversees par des machines a la recherche d'or, sans aucun brin d'herbe (on se croirait dans les paysages les plus terribles de Miyazaki), debouchant sur une ville ruinee par des batiments communistes, ou le pittoresque des belles filles se promenant entre ces memes blocs ne fait qu'a moitie rire... le seul interet de la ville reside dans son chateau destine a torturer les ottomans captures par l'Empire hongrois de l'epoque. Targu Mures, dans le cote delabre et menacant, n'est pas non plus epargne... un zoo traine dans le coin, a visiter pour ceux qui n'ont guere pitie a la vue des animaux enfermes. Bon je ne vais pas non plus medire sur cette ville qui recelle quelques bons coins ; a noter que c'est la ville la plus hongroise de Transylvanie meridionale.
Les collines devastees a proxomite de Hunedoara, prises en coup de vent depuis le bus.

Par consequent, la Transylvanie exhibe ses caracteres heteroclytes aussi bien dans ses paysages, des collines desertes et sauvages aux contrees ou se construisent quelques residences (a l'instar de ce qu'on peut assister dans le Medoc...) ; que dans sa proprete, exemplaire dans les grandes villes, juxtaposant des champs couverts de dechets comme l'on en trouve en abondance dans les deserts tunisiens ; heteroclyte, du sourire d'un vieillard a la grimace d'une serveuse dans une pizzeria. Tout n'est pas tout rose en Roumanie, l'amertume cotoie l'ouverture d'esprit... 

Helas ce fut un voyage un peu trop ephemere pour jouer les specialistes. Depuis, j'evite tout voyage en grand commite avec l'ESN (meme s'ils sont tres gentils), ou l'empire des mauvaises photographies tronent sur facebook. Je devrais revenir un jour a Brasov, a Sibiu... peut-etre l'annee prochaine?




 Prochaine article sur l'autre Transylvanie : la Hongrie.



mardi 9 avril 2013

Critique de la consommation : quand les bars peuvent donner le meilleur comme le pire.

De retour sur ce blog apres quelques semaines d'absences !! Excusez-moi d'avance pour le manque d'accents, je suis sur l'ordinateur de mon voisin polonais (qui est parti voyager en Iran, et oui...), mon disque dur casse oblige. Moi-meme j'hurle en manquant de respect a notre belle langue francaise.

    Petit article concernant les bars de Cluj... ici la facon de faire la fete n'est pas la meme qu'en France. En France, les bars et les boitent coutent tellement cher pour les etudiants qu'on est oblige de se beurrer la gueule, cloitre dans notre maison, avant de sortir. Ici tout est fait pour devenir ivre enferme dans des bars immenses... jusqu'a la demesure.
    Vous avez les bars artificiels, specialement concus pour la chaire a canon estudiantine, ou les jeunes gens, en quete d'oubli ou de satisfaction, se pressent tels des animaux devant des serveuses a bout de souffle. Au debut je pensais m'en arreter la, decu de cet aspect sacrificiel de la culture roumaine puis, grace a mes amis roumains et francais de la fac d'art, je compris que les bars de Cluj sont aussi differents les uns que les autres, mieux entretenus qu'a Bordeaux. Vous voulez des concerts, parler de philosophie autour d'une biere? Pas de probleme car Insomnia, l'Atelier sont la pour vous accueillir, donnant une ambiance annees 80 en France, ou je suis surpris de discuter culturellement au lieu de bavarder en me gavant de musique techno. Ou bien un petit bar qui ferme a 01H00, servant des bieres pour pas cher? Le jack est la pour vous servir.
 Bref, il y en a pour tous les gouts.

 Chaque semaine, je decouvre donc des bars immenses, dont l'exterieur est a peine visible (allez chercher l'Insomnia ou Flying Circus, vous ne trouverez pas de prime abord, il faut d'abord s'enfoncer dans une espece de cave puis... surprise! Derriere une porte aussi laide qu'une entree de toilette, se trouve un bar immense, sophistique, interessant).
 Les boites sont aussi empruntes d'un caractere heteroclite, allant de l'etroitesse de certaines, ou il est impossible de danser sans bousculer une gente demoiselle, a d'immenses boites comme le Boiler, perdu dans une maison abandonne entre des dizaines de blocs communistes, variant ses soiress d'une musique commerciale vers des nuits folles (danser sur du gypsie electro... quel bonheur!!). 

 Sur le precedent article, j'avais affirme ne pas avoir termine une seule fois ivre en 3 semaines... depuis, mon affirmation brutale est perimee. Mes voisins polonais se sont occupes d'affranchir mon penchant pour le bon et chaste vin francais, hehe. 

 N'oublions pas que tout cela peut devenir tres supercifiel si l'experience du bar est repete, jusqu'a compromettre le voyage, l'etude, le silence. Cluj-Napoca a autre chose a offrir, et a l'horizon se trouve la campagne aussi dangereuse qu'imprevue (prochain article).
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